Rare modèle de robe de 1830. Robe en cotonnade rouge des Indes à manches gigots qui permet de dater le modèle, influencé par la mode parisienne.
L’histoire du costume est indissociable des évolutions dans le domaine de la fabrication des tissus qui le composent. Les costumes normands du XIXe siècle vont très vite intégrer ces nouveautés notamment en ce qui concerne les tissus de coton imprimé. Beaucoup plus légères, souples et colorées que les droguets et autres étoffes de laine, les « indiennes » du nom de leur provenance exotique, se retrouvent dans toutes les tenues féminines de la première moitié du XIXe siècle. Ces étoffes produites localement dans les vallées du Cailly, du Robec et du Commerce, vont participer à l’évolution des formes et des matières. Pour les femmes les plus aisées, la robe est un élément courant. Toujours réalisée dans un tissu souple et coloré, la cotonnade, la robe évolue au gré des modes citadines et parisiennes. La robe d’abord portée par les citadines sera ensuite adoptée par la riche paysannerie et se démocratise dans les tenues portées les jours de cérémonie au cours du XIX